La Grande Guerre n’a pas inspiré que des écrivains, des historiens ou des réalisateurs de films, elle a aussi donné des idées de commémoration à des éditeurs de jeux vidéo ou jeux de société. Pour cette raison, nous avons décidé de consacrer un petit dossier à ce sujet avec des exemples pris dans des types de jeux totalement différents. Ici, nous commençons par un jeu de table ou jeu de plateau comme on les appelle parfois au titre éloquent : Les Poilus, sous-titré « l’amitié plus fort que la guerre ? ».
Jeux de plateau : les poilus 14-18
Les Poilus est un jeu coopératif. Il propose (à partir de deux joueurs) de faire ressentir et éprouver à ses participants certaines des difficultés rencontrées par les soldats dans les tranchées.
Conçu par Fabian Riffaud et Juan Rodriguez, et illustré par Tignous, ce jeu a été édité par Sweet November en 2015. Il peut se jouer à 2 ou 5 joueurs pour des parties d’une durée moyenne de 30 minutes. Tout au long de partie et fidèle à son « mojo », les Poilus prône l’amitié et l’entraide. Construit autour d’un jeu de cartes, son objectif principal est d’épuiser la pioche des épreuves avant de vider la pioche du moral. La partie compte plusieurs missions successives comprenant chacune 4 étapes.
Les principes du jeu Les Poilus
Les Poilus plongent les joueurs au cœur des aléas de la Première Guerre Mondiale. Ils vont se mettre dans la peau de soldat tentant de survivre tous ensemble jusqu’à la signature de l’Armistice. Ici, pas d’ennemis véritables, il suffit d’être malin et de survivre aux menaces matérialisées par des icônes. Si 3 menaces identiques se présentent en même temps, la partie est finie. Au cours du jeu, la communication est restreinte. Les joueurs ne peuvent se montrer leur main et leur jeu respectifs.
En début de partie, le chef de mission distribue les cartes à tous les joueurs. Ces derniers doivent tout faire pour ajouter le plus de cartes de leur main à la Mission en cours. À chaque tour, ils devront poser une carte sur la table. La Mission se poursuit tant que 3 Menaces identiques se s’affichent pas dans le No Man’s Land.
Les actions des joueurs
Au cours de la Mission, les joueurs ont le choix entre 4 actions pour tenter de poursuivre la partie jusqu’à ce que l’Armistice soit signée. Entre autres, ils peuvent jouer une carte Menace ou se replier grâce aux jetons Soutien pour se retirer de la manche. Ils ont également la possibilité de se servir d’un jeton « Discours » permettant aux Poilus de se défausser d’un certain type de Menace. Pour finir, ils peuvent décider de jouer leur porte-bonheur et se défausser de l’une des cartes du No Man’s Land.
La Mission se termine une fois que tous les Poilus du groupe se sont retirés, ou en cas d’échec dès que 3 types identiques de Menace apparaissent sur la table. Les cartes jouées sont mélangées à nouveau à la pioche des épreuves. Lorsque la pioche des épreuves est épuisée et que le symbole de la paix est visible, les joueurs ont remporté la partie. Cependant, si l’un des Poilus est affecté par 4 cartes « Coups Durs », le jeu se solde par un échec.
Pour conclure, ce jeu de cartes coopératif se concentre sur les aspects de divertissement, plus que sur le développement d’une culture historique à proprement parler. Avec des règles simples et d’approche très ludique, il se destine aussi à des publics jeunes qu’il peut permettre de sensibiliser au thème de la première guerre mondiale.